La bataille de Leyrisse

Le soulèvement camisard en Vivarais - 8 Juillet 1709

Localisation du lieu du combat et du cimetière présumé

par Pierre COULET et David DUQUENOY

Au printemps 1709, Abraham MAZEL, Daniel GUY dit Billard et Antoine DUPONT tentèrent de soulever le Vivarais avec l'aide de Jean JUSTET originaire de Vals qui recruta une petite troupe de jeunes gens pour soutenir leur action. Au mois de juin, après plusieurs combats qui avaient tourné à l'avantage des camisards, Basville et Roquelaure se rendirent en Vivarais pour diriger la répression. Les camisards furent défaits par Mirosménil le 8 juillet à la bataille de Leyrisse (près d'Alboussière, à une quinzaine de kilomètres de Valence, sur la route de Lamastre).

Les textes (voir plus loin, après les photos) dont on dispose relatant l'évènement sont peu précis, contiennent des erreurs de transcription toponymique et des invraisemblances géographiques.
Nous pensons avoir localisé avec précision le lieu du combat grâce à des archives familiales avec un acte notarié de 1857 mentionnant la vente d'un "coin de terre au serre de Camisard". Il s'agit de la partie nord du "serre des Fayolles" à la limite des communes d'Alboussière et de Champis en Ardèche, (carte IGN au 1/25 000 St. Péray N° 3036 Ouest.). Le cimetière où, selon la tradition orale, les Camisards tués au combat furent enterrés a pu être localisé avec précision sur une "terrasse" du domaine de Leyrisse au sud du corps de ferme. Le témoignage recueilli nous a paru pertinent quant à l'origine de la tradition orale et cohérent avec la topographie des lieux.

Pour plus de détails, se reporter à l'article de référence "Cahiers Patrimoine Huguenot d'Ardèche" N° 2, 2002, pp.14-18


Le vallon de Rosières situé entre la ferme de Rosières (en haut à gauche) et le hameau du "Pin de Barjac" (à droite) au delà du Duzon (rivière au niveau du rideau d'arbre au premier plan), par où les troupes royales de Mirosmenil sont probablement montées à l'assaut. Au sommet le "serre de Camisard", lieu du combat.


Le chemin de crête au sommet du "serre de Camisard", lieu présumé du combat
(actuellement GR 42 sur le serre des Fayolles). En arrière plan, on distingue le village de La Bâtie de Crussol.


Photo de groupe d'une sortie commentée de l'association "Patrimoine Huguenot d'Ardèche " prise sur l'emplacement présumé du cimetière des Camisards tués au combat de Leyrisse.


En Juillet 2009, une plaque commémorant a été posée sur les lieux de la bataille de Leyrisse par l'association Patrimoine Huguenot d'Ardèche


 Textes de l'époque relatant la bataille de Leyrisse.

Voici le récit que Brueys fait de la bataille (Histoire du fanatisme de nostre temps, tome IV, Montpellier 1713) :
" Mr de Miromenil ne dicontinua point de suivre les révoltez qu'il ne les eust découverts ; & il les joignit enfin à six heures du soir près d'un Lieu appelé Barjac. Ils estoient postez sur la cime de la montagne de Leiris, qui est fort haute, & de très difficile accés, au pied de laquelle coule la petite rivière de Bresson. Dans la saison où l'on estoit alors, il y avait encore assez de jour pour les combattre. Il passa ce Ruisseau à leur vûë, & commença à monter par leur droite pour les attaquer. Dés qu'ils s'apperçurent qu'on marchoit à eux, ils firent tout d'un coup un mouvement, qui fit croire qu'ils s'alloient jetter dans un Bois qui est de l'autre costé de la Montagne ; mais un moment après, on les vit revenir dans leur premier poste ; ils s'y rangerent en bataille, preparerent leurs armes, & se mirent à chanter leurs Pseaumes.
On estoit assez prés d'eux, pour juger qu'ils n'estoient alors qu'environ deux cent, les autres s'estoient retirez dans leurs Villages en quittant la Montagne d'Isserlets : Cependant quoiqu'ils fussent en si petit nombre, ils ne voulurent pas se servir de l'avantage de la hauteur, que nous n'avions pû encore gagner sur eux ; ils vinrent fierement à nous, s'approcherent à dix pas des Bataillons, & firent leur décharge un genouïl à terre, avec cette audace que le fanatisme donne à ceux à qui il a fait perdre la raison.
Nos Soldats essuyerent leur feu sans se rompre ; & quoiqu'ils eussent encore à monter, ils allerent sur eux d'une maniere si vive & si prompte, qu'ils ne leur donnerent pas le temps de recharger, mais les enfoncerent de tous costez la bayonete au bout du fusil, tuant tous ceux qu'ils pouvoient joindre.
Les Revoltez ne laisserent pas encore, quoiqu'accablez de toutes parts, de se deffendre jusqu'à la derniere extrémité, & de combattre en desesperez, les uns à coups d'épées, les autres avec des faux manchées à rebours,& ceux qui n'avoient pas d'autres armes se servoient de pierres, que le Champ du combat leur fournissoit abondament.
Ce fut alors qu'on vit faire à ce Justet(1) de Vals, dont j'ai déja parlé, une action, qu'on auroit de la peine à croire, si plusieurs n'en avoient esté les témoins : Cet homme feroce n'ayant plus d'armes à la main, & se voyant pressé par deux Grenadiers, qui ne lui donnoient pas le temps de lever des pierres, les saisit tous deux par les cheveux ; & comme il estoit extrémement fort, il se mit à les secoüer l'un contre l'autre, avec tant de violence, qu'il les auroit peut-estre assomez, si un de leurs Officiers n'estoit survenu, qui le perça de plusieurs coups d'épée au travers du corps, sans lui pouvoir faire lâcher prise, qu'aprés qu'il les eut entrainez tous deux par terre avec lui, & qu'il eut expiré sur eux.
Il y en eut plus de six-vingt de tuez sur la place, entre lesquels, outre ce redoutable Justet, on trouva aussi Dupont, dont il est parlé dans une des lettres que j'ai rapportées, & qui passait pour le plus habile de leurs chefs : Les trente Jeunes Hommes de Vals, qui avoient assassiné Mr de Vacance (2), y furent presque tous tuez : leur predicant fut aussi trouvé parmi les morts ; il estoit vêtu d'une longue robe noire, & il avoit esté vû dans l'action au milieu d'eux, les exhortant à combattre.
Par les dépoüilles des morts, dont les Soldats profiterent, on ne douta point que les principaux des Rebelles n'eussent été tuez : Le Champ de bataille se trouva couvert de leurs armes. Pour le nombre des blessez, il ne fut pas possible de le sçavoir : la plûpart se trainerent comme ils purent d'un costé et d'autre dans les Bois, & ceux qui ne purent pas fuir ne voulurent point de quartier.
Abraham leur général, ne combattit point : on sçut qu'il en avoit esté empêché par deux blessures qu'il avoit reçües au combat (3) du sieur de la Caze dont il n'estoit pas encore guéri ; mais il fut vû à cheval, escorté de vingt Hommes, au sommet de la Montagne, d'où il fut spectateur de l'action, & prit enfin la fuite avec le débris de ses Gens, dans les Bois du voisinage, où ils furent poursuivis jusques bien avant dans la nuit ...
... Mr le Chevalier de Miromenil, qui combattit à la teste des Bataillons, avec toute la conduite et la valeur possibles, y fut blessé d'un coup de pierre à la teste, & eut le bras cassé d'un coup de fusil : Les deux Capitaines des Grenadiers de son regiment y furent tuez : Il y eut encore deux autres Capitaines & trois Lieutenants blessés, dix soldats tuez, & une quarantaine blessez ...


Récit de la bataille de Leyrisse par un anonyme publié par Marius Tallon au siècle dernier sous le titre : Fragments de la guerre des camisards dans les environs d'Alais, Vernoux, le Cheylard (Privas, 1887).
Nous avons, grâce au manuscrit original déposé à la Bibliothèque nationale (Nouvelles acquisitions n° 6138), pu corriger quelques fautes de transcription. On remarquera la forte ressemblance avec le récit de Brueys.

" Quoique les troupes marchassent depuis 2 heures du matin, M. de Mirominis (4) suivit les camisards jusqu'à sept heures et demie du soir qu'il les joignit à un lieu appelé Base (dans le texte original on lit indiscutablement Basa) et les trouva postés sur la montagne de Legus (on lit distinctement sur le manuscrit Leyris) haute et difficile, au bas de laquelle est la petite rivière de Busson (pour Duzon). M. de Mirominis la passa et se mit en devoir de monter la hauteur par la droite des camisards. Ceux-ci parurent alors vouloir se retirer de l'autre côté de la montagne dans un bois. Mais étant tout-à-coup revenus sur la même hauteur que M. de Mirominis n'avoit pu gagner, ils firent prier et chantèrent des pseaumes, et ensuite ils vinrent à dix pas de deux bataillons, dominant sur eux par la hauteur qu'ils occupoient, firent leur décharge genou à terre, avec une audace incroyable pour des gens de cette espèce qui n'étoient guère plus de 160. Les bataillons l'essuyèrent et montèrent toujours à eux la bayonete au bout du fusil, d'une manière si vive et si prompte que les camisards n'eurent pas le temps de recharger leur fusil. Ayant quitté leurs armes, prirent des pierres. Mais il en périt des camisards plus de 80 sans compter les blessés. Deux de leurs chefs furent tués dont l'un s'appeloit Daniel (5) qui passoit pour le plus brave. Parmy les morts on trouva le ministre avec une robe noire qui descendoit jusqu'aux genoux, lequel étoit au milieu des camisards pendant l'action, les encourageant et les exhortant à bien faire. Abraham le premier chef n'apas combattu : il parut seulement à cheval au haut de la montagne avec 20 hommes qui l'environnoient, et s'enfuit au commencement du combat. Il fut pourtant blessé de deux coups de fusil. Ils furent poursuivis de l'autre côté de la montagne jusqu'à la nuit. Quercy (6) fit des merveilles dans cette action, mais sa bravoure lui couta deux capitaines de grenadiers. Deux autres furent blessés, de même que M. de Mirominis qui fut blessé d'un coup de pierre qui lui cassale bras ; 9 soldats tués et 20 blessé. Du depuis Abraham a été pris et tout fut dissipé. "


Une lettre adressée au maréchal de Montrevel le 9 juillet 1709, publiée par Eric Teyssier dans la Revue du Vivarais du 4e trimestre 1998, traite de cet épisode :
" Le sieur Dumolard, subdélégué de M. de Basville à qui tous les amis venaient en foule, servit de guide au chev. De Miromenil. Le soir du 8, environ sur les 5 heures et demi, ils découvrirent la troupe de camisards qui n'était que d'environ 160 hommes sur une montagne appelée de Leyris entre la paroisse de Boffre et celle de la Batie de Crussol. M. le chev. De Miromenil marcha le plus diligemment et dans le meilleur ordre qui lui fut possible à ces gens-là qui s'étaient fort bien postés à son approche. Sur les 8 heures ils firent mine de vouloir éviter le combat, ce qui leur était fort aisé, mais ayant tout d'un coup changé de contenance ils vinrent à la rencontre des troupes du Roy qu'ils chargèrent les premiers fort brusquement comme des furieux. Le combat fut très opiniâtre. Les camisards s'étant jetés après la première décharge tous au travers des troupes contre lesquelles ils se servaient de toutes sortes d'instruments pour les tuer, principalement des pierres dont ils faisaient pleuvoir une grêle jusqu'à prendre les soldats à bras le corps et par les cheveux pour les terrasser. Ils cédèrent pourtant au nombre et prirent la fuite par des pays inaccessibles à la faveur de la nuit. Cette affaire leur coûte plus de 50 hommes tués sur place et un plus grand nombre de blessés, parmi les premiers sont à coup sûr par tous les indices qu'on a, les principaux et plus déterminés de leurs chefs et de leurs combattants. Les troupes ne se servaient que de bayonnettes et on ne tira que sur les fuyards. Le chev. De Miromenil a eu le bras gauche cassé d'un coup de pierre, le droit aussi un peu blessé et un coup léger à la tête. Les camisards tiraient aux officiers par préférence, il y en a eu 8 de tués ou blessés, les deux capitaines de grenadiers ont été tués zsur place avec 9 ou 10 soldats et 30 blessés. M. le duc de Roquelaure marcha le lendemain après les fuyards, il visita le champ de bataille et fit faire des recherches très exactes des blessés qui pourraient s'être cachés dans les maisons du voisinage.... "


Henri Bosc (La guerre des Cévennes tome V page 947) a retrouvé aux Archives de la Guerre (SHAT A1 , vol. 2184, folios 104 et 108), deux courts billets du chevalier de Miromesnil :
" Ayant esté commandé le 11 juillet , par ordre de M. le duc de Roclaure et ayant été envoyé pour chercher les rebels de la province, j'ay eu le bonheur de les trouver, et les ayant battü de mon mieux, étant très persuadé que M ; le duc de Roclaure vous en aurat fait le détail, aussy bien que M. de Basville... "
1er août. " Je suis fort consolé d'estre estropié du bras gauche, puis que j'ay esté asses heureux d'esterminer les camisards. Les prisonniers faits jusques à présent se sont trouvés blessés dans cette action ; et nous découvrons chaque jour que non seullement ils perdirent dans cette journée les 2/3 de leur troupe morts ou blessés, mais encore les plus fermes et les plus scélérats. En sorte que ce quy en avoit eschapé ne fust pas en estat de résister à la moindre troupe "


Enfin Antoine Court (Histoire des troubles des Cévennes), donne bien après le combat un récit apportant des variantes importantes sur des détails, recueillies d'après lui auprès de témoins :
" On apprit qu'ils étaient, le 8 de juillet, sur la montagne des Isserlets près de Vernoux, où s'étaient assemblés quelques protestants du voisinage, pour assister à un exercice de religion qu'il y eut ce jour-là. On apprit de plus, que leurs chefs avaient hautement déclaré qu'ils y voulaient attendre les troupes ; et qu'ils avaient eu l'insolence d'envoyer ordre à tous les curés des environs, de sortir de leurs paroisses sous peine de la vie.
Il y eut aussitôt conseil de guerre : on y décida d'aller attaquer les camisards sur cette montagne, par trois différents endroits. Le chevalier de Miromenil avec deux bataillons du régiment de Quercy dont il était colonel, eut ordre de marcher à Vernoux ; le régiment de dragons du Languedoc, à Saint-Julien ; et le duc de Roquelaure avec le reste de la petite armée se rendit du côté du Cheylard et de Gluiras.
Ils sont attaqués par deux bataillons. Leur valeur étonnante( L.T.IV. pag.258. Mss. ) Les mécontents ne tardèrent pas à être informés de ces mouvements, et de cette résolution, et comme il y avait ce jour-là parmi eux grand nombre de femmes et d'enfants qui étaient venus assister à leur dévotions, ils ne voulurent pas les exposer au combat en les retenant, ni au danger d'être arrêtés par les troupes en leur donnant congé ; ils abandonnèrent donc cette montagne et escortèrent jusqu'en lieu de sûreté cette cohue désarmée de femmes et d'enfants. Ils se retirèrent ensuite sur la cime de la montagne de Leiris, qui est très haute et de très difficile accès, et au pied de laquelle coule la petite rivière de Bresson. C'est là qu'attaqués le même jour à six heures du soir, ils firent des actions de bravoure que leurs ennemis même élevaient au-dessus de celles des anciens romains : telle est l'idée que du Molard, présent à ce combat, en donnait à un gentilhomme protestant de qui je le tiens. En effet quatre-vingts hommes au plus, mal armés et presque sans munitions, ont l'audace non seulement d'attendre les troupes, mais même d'abandonner un poste avantageux pour aller au-devant d'elles, et de les attaquer ; et ils sont assez intrépides pour en venir avec elles à la mêlée et aux armes blanches, pour les enfoncer, pour les faire plier, et pour ne point abandonner le champ de bataille, qu'au moment qu'enveloppés de toutes parts, ils vont être accablés par le grand nombre.
Brueys, l'infidèle et le partial Brueys, n'a pu s'empêcher de convenir d'une partie de ces vérités : il mêle son récit de quelques mensonges, augmente le nombre des camisards d'un peu plus du double, et use de plus d'une réticence ; mais tel qu'est ce récit, il mérite d'être rapporté.... (suit le récit de Brueys)
...De tels aveux doivent avoir beaucoup coûté à un historien tel que Brueys ; et la bravoure des camisards doit avoir été bien au-dessus de celle qu'on exalte à l'ordinaire, pour avoir forcé cet auteur à en dire autant. Il ajoute un trait d'un de ces braves, qui fait bien voir ce que les troupes auraient eu à craindre, si le nombre des camisards eût été tant soit peu plus considérable ; et ce que les princes ont à redouter, lorsqu'ils ont à combattre des gens que la persécution a réduits au désespoir, et qu'ils réclament des libertés qui leur sont plus chères que la vie même.
( Mém. manusc. ) Pour être tout à fait sincère, l'historien aurait dû ajouter que ces deux malheureux grenadiers (7) expirèrent sous leur vainqueur ; que celui-ci avait percé plusieurs rangs pour se saisir d'un drapeau ; qu'il l'enleva à l'officier qui le portait, en le blessant ; qu'il se faisait jour de nouveau en faisant mordre la poussière à tout ce qui se présentait devant lui, lorsque étant aux prises avec ces deux grenadiers, il fut enveloppé de tous côtés et percé enfin de plusieurs coups d'épée au travers du corps.
Il fut heureux pour les troupes et malheureux pour les camisards, qu'Abraham, qui passait pour leur général, et qui ne cédait ni en force ni en bravoure au brave Justet, ne put pas combattre ce jour-là ; il en fut empêché par deux blessures qu'il avait reçues dans un combat précédent ( Brueys. Hist. du fan. t.iv. p.268. ), et il ne put qu'être spectateur de loin. Avec Justet les camisards perdirent Dupont un autre de leurs chefs, qui, selon Brueys, passait pour le plus habile, et une trentaine de leurs gens. Les autres se firent jour au travers la multitude qui les enveloppait : et le firent avec tant de résolution et de courage, qu'on n'osa pas les suivre dans leur retraite....
Cinquante à soixante mécontents échappent aux troupes : leurs marches et contre-marches. On fut plusieurs jours sans avoir des nouvelles certaines du reste des camisards. On apprit seulement qu'ils avaient paru du côté de Pierregourde ; qu'ils avaient passé dans la nuit la rivière d'Eyrieux, au nombre de soixante ; que Monteils, gentilhomme de ce canton, qui commandait une compagnie franche, avec un détachement de deux cents hommes, était après eux au pont des Oullières, et qu'il espérait de les joindre incessamment ".


(1) Brueys avait précédemment présenté ce Justet, disant qu'il avait été lieutenant de Cavalier, et qu'il avait amené à Mazel une trentaine de jeunes gens de la région de Vals. Sur la famille de ce Justet voir :H. CHAPON, Origine des guerres de religion dans le Vivarais (1618), Vals et la famille de Justet, Paris, 1911
(2) Claude de Vocance, seigneur de la Tour (paroisse de St-Pierreville), était haï des protestants pour ses persécutions (c'est lui, entre autres, qui avaient surpris l'assemblée du Creux de Veye en septembre 1701), et son exécution dans les bois de Rozet au mois de mai 1709 avait donné le signal de la tentative d'insurrection de Mazel dans le Vivarais.
(3) Lors d'une escarmouche près de St-Fortunat le 13 juin.
(4) On reconnaît l¹influence du patois (assez proche du franco-provençal dans notre région) dans la tansmission orale des noms :« Mirominis » pour Mirosménil. En patois on ne prononce pas le « l » final ce qui explique l'orthographe phonétique, de même pour « Basa » on ne prononce pas le c final dans « Barjac ». on dit en patois « Bardza ».
(5) C'est une erreur puisque Daniel Guy dit Billard fut tué plus tard, très probablement en septembre près de Vors (St. Etienne de Serre). Son cadavre fut exposé à Vernoux sur une roue. Une croix de mission catholique dite « croix de Billard » fut ensuite érigée à cet emplacement et se trouve encore aujourd¹hui à l¹entrée du village de Vernoux-en-Vivarais à gauche en venant de St. Péray ( route D 14). Mazel ayant pu s¹enfuir il semble que seul des trois Dupont ait été tué à Leyrisse .
(6) Miromesnil était colonel du régiment d'infanterie du Quercy.
(7) Ceux qui avaient été pris aux cheveux par Justet

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