Jean Astruc

dit Mandagout

Jean Astruc est né vers 1654 ou 1655, à Alès et de parents réformés d'après l'abbé Louvreleuil.

Dans ses interrogatoires, lui se prétend "catholique romain", et il pourrait être de Vézenobre.
Il était maçon, et après avoir "reçu le don de prophétie" (probablement dans le courant de l'année 1701), il quitte son domicile et se consacre dorénavant pleinement à la prédication au cours d'assemblées clandestines.
C'est ainsi qu'il est mise en cause dans l'agitation prophétique de St-Etienne-de-l'Olm en août 1701 (il y est appelé "Pierre Mandagout, maçon" voir les Itinéraires protestants volume II page 187).

On perd sa trace jusqu'au Pont-de-Montvert (voir son interrogatoire) et aux assemblées de Ruffières et de Peyremale en mai 1702. Il échappe à l'arrestation à Nîmes en juillet 1702, et se rend à la foire de Beaucaire, où il est pris le 27 juillet. Conduit à Montpellier il est interrogé par Basville.
Son procès traîne alors en longueur : les propos qu'il aurait tenu à l'assemblée de Ruffières ("il a dit qu'au premier jour il y aurait deux cents personnes rassemblées, qui abattraient les églises et tueraient tous les catholiques") prennent une résonnance singulière avec le meurtre de l'abbé du Chayla.

Astruc-Mandagout est condamné à la potence le 13 septembre 1702 "pour assemblées illicites, phanatisme et port d'armes". La sentence devait être exécutée à Alès le 15 septembre 1702.

Sources : Bost Revue historique CXXXVI p 27, AD34 C183 Pierre ROLLAND

Laisser un commentaire