Pierre Rolland

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  • en réponse à : Hors du Royaume #5875
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Merci pour votre intéressante question, et surtout pour votre intéressante recherche dans les registres notariaux..
    En introduction d’abord, comme toute publication, mon Dictionnaire des camisards n’est pas exempt d’erreurs et de manques. Depuis qu’il a été publié, j’ai retrouvé (ou on m’a signalé) au moins 2 ou 300 camisards que je n’avais pas répertorié, en particulier à partir de sources que je ne connaissais pas, et d’autres que je n’avais pu exploiter vu leur ampleur comme les registres de baptèmes mariages et sépultures et les registres notariaux.
    Je précise page 39 que le nombre de notices de ce Dictionnaire est bien inférieur au nombre réel des camisards. Par exemple pour les camisards morts au combat, j’en ai répertorié 150 seulement sur au moins 2000 vraisemblablement.
    Par contre, je ne pense pas que le nombre des camisards partis à l’étranger soit très sous-estimé, car ils sont dans leur grande majorité partis avec l’assentiment des autorités, ce qui a donné lieu à l’établissement de listes que j’ai exploitées, et ensuite parce que l’on peut retrouver trace de leur passage en Suisse qui était leur point de passage de loin le plus fréquent pour les réfugiés de notre région. Il y en a probablement qui nous ont échappé, mais à mon avis en petit nombre.
    Pour répondre plus directement à votre double question, le fait de partir sans autorisation hors du royaume (comme d’ailleurs d’être condamné aux galères) faisait perdre ses droits civiques à l’individu, et en particulier son droit d’héritage. Je pense que les personnes parties hors du royaume que vous avez retrouvées peuvent être des exilés des années 1685-1687 pour une part faible sans doute, mais il ne faut pas oublier que les départs, définitifs ou provisoires, dans les pays du refuge se sont poursuivis régulièrement pendant toute la période 1686-1720 , et même avec beaucoup d’efficacité car les réseaux s’étaient mis en place. Un exemple flagrant est celui de Jean Cavalier, qui part facilement à Genève en 1701, y exerce probablement son métier de boulanger, et en revient aussi facilement quand il apprend que ses parents ont été mis en prison.
    Il s’agit dans la majorité des cas d’une émigration au moins autant économique que « religieuse », et ceci est particulièrement vrai me semble-t-il pour les régions de Nîmes et Ganges-Le Vigan où les compétences dans les métiers du textile permettaient de trouver assez facilement du travail.
    Pour conclure, je vous propose de m’envoyer (pierrehenri.rolland@wanadoo.fr) votre liste pour Aulas, et j’essayerais de trouver en quelle année ils sont partis dans les pays du refuge, ce qui nous permettrait de savoir si ce sont des camisards ou non, ce qui est votre question principale !
    Bien cordialement. Pierre ROLLAND

    en réponse à : le camisard « Causses Vertes » #5845
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Mes sources au sujet de « Causses vertes » citées dans le Dictionnaire des camisards, sont tirées de deux dossiers des Archives départementales de l’Hérault :
    – Le 5 aout 1704 (se rend) Etienne Arnal dit Causses Vertes du masage de Pracoustal paroisse d’Aulas. Il a porté son fusil (AD34 C273.51)
    – Jean Abric (AD34 C189) le mentionne également parmi les assassins de Daudé : Arnal dit Causses Vertes d’Aulas (sans prénom). Il ajoute : « le frère de ce dernier qui s’appelle Jean Arnal est soupçonné d’être le quatrième (assassin). Il est à présent du côté de Lunel, au service d’un lieutenant-colonel de cette ville ».
    La source utilisée par Patrick Cabanel est une note d’Antoine Court, probablement tirée de la communication que lui fit un ancien camisard une trentaine d’année après les évènements, et donc à mon avis assez sujette à caution :
    Note d’Antoine Court: « Noms de ceux qui tuèrent Daudé, Belinde de la Carrière, proche Aulas, Fabre dit Causses vertes, de Précoustal sur Aulas, Thomas de la paroisse d’Aumessas, ils étaient sept qui firent l’action en plein jour, devant plusieurs lessiveuses. Ces sept furent ensuite surpris à Piechgut proche d’Aulas par des bourgeoisies du Vigan, et furent tués sur la place. On porta leur tête au Vigan, qu’on exposa sur des pieux devant l’église. » (17 B folio 426).
    Pierre Rolland

    en réponse à : Presbytère de La Salle-Prunet #5382
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Thorac = mauvaise lecture de Florac (ou coquille d’imprimerie)

    en réponse à : Uniforme des dragons de Louis XIV durant la guerre des Cévennes #5293
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Il s’agissait du régiment de Mr de Barbezière, très actif au moment des dragonnades en Languedoc. Cherchez donc à ce nom dont Berbezier est la déformation.
    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Ascendance LAUPIES (Branoux) #5273
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Le Vaucroze dont il est question à Branoux est en fait une déformation de Valcroze, nom assez répandu dans cette partie des Cévennes, en particulier dans la paroisse de St-Martin-de-Boubaux et aux alentours
    Pierre ROLLAND

    en réponse à : Liste des régiments engagés dans les Cévennes #5802
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Test réponse

    en réponse à : Curé Mingaud #5792
    Pierre Rolland
    Modérateur

    L’abbé Mingaud était fortement anti-camisards bien sûr, cela n’était pas contradictoire avec un conseil (d’ailleurs de bon sens et je pense que beaucoup le faisaient sans ce conseil) adressé à ceux qu’il pouvait penser bien convertis et donc non-camisards dans sa paroisse. Il a par ailleurs usé avec succès de son influence auprès des autorités pour qu’une centaine de maisons de nouveaux convertis ne soient pas démolies. Il ne faut pas oublier non plus que les curés vivaient de la dîme, et que réduire leurs administrés à la misère n’était pas accepté de gaité de coeur !

    en réponse à : projet BD : détails sur Mr de Saint Cômes(?) #5608
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Je pense qu’il n’y a pas de doute à avoir : Catinat ne faisait pas partie des meurtriers du baron de Saint-Cosmes : Mazel dans se Mémoires donne la liste de ceux qui y participèrent directement, ou du moins des 3 dont il se souvient. Si Catinat y avait été il s’en serait souvenu (il a ces renseignements de Pierre Devic, prisonnier avec lui à la tour de Constance, et l’un des participants au meurtre). Par contre Catinat faisait peut-être partie de ceux qui participaient à l’action mais qui ne purent rattraper la calèche du baron (ils étaient une douzaine au départ nous dit Mazel).
    Ce baron était anciennement protestant, converti secrètement moyennant finances à Paris il joua double jeu puisqu’il représentait les protestants du diocèse de Nîmes, puis après la révocation de l’édit de Nantes il participa directement à la répression (dénonciation d’assemblées par exemple;
    Prévenez nous quand votre BD sortira, nous aurons plaisir à la lire !

    en réponse à : Cavalier un prophète? #5603
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Cavalier, à Londres en 1708, essayait d’obtenir une nouvelle commission militaire. Au même moment et depuis quelques années, des « prophètes », anciens camisards pour certains, défiaient la chronique et se mettaient à dos les églises protestantes « officielles » : Cavalier était contraint de prendre ses distances avec eux s’il voulait obtenir ce qu’il recherchait, quitte à affirmer contre toute vraisemblance qu’il n’avait jamais été prophète. Voir Additions aux Mémoires de Marion chapitre 17 des Mémoires de Mazel et Marion publiés aux Presses du Languedoc, et aussi le livre de Marcel Pin Jean Cavalier.

    en réponse à : recherche de film #5589
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Le film que vous recherchez est le très bon film « Les camisards » de René Allio, malheureusement je crois qu’il n’est pas disponible.

    en réponse à : recherche date de parution #5598
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Je ne pense pas qu’elle soit rare, en tout cas je l’ai vue plusieurs fois chez dzs bouquinistes !

    en réponse à : recherche date de parution #5599
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Je suppose que c’est un lapsus qui vous a fait écrire maquisards au lieu de camisards!
    La première édition en 3 volumes est de 1868, et il y eut 3 rééditions, en 1872, 1890, et 1924 au moins (Philippe Joutard La légende des camisards).
    N’ayant pas la même édition, je ne peux pas vous donner une indication très précise , sauf que vous semblez avoir une édition complète en un seul volume, parue après 1885 (date où Gautier a racheté l’éditeur Blériot).

    en réponse à : Généalogie Brousson #5741
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Je vous conseille de vous rendre sur le site de l’Association des Chercheurs et généalogistes cévenols (http://site.acgc.free.fr/) et de prendre contact avec eux : vous trouverez des personnes beaucoup plus compétentes que nous en ce qui concerne la généalogie, et parmi eux de nombreux protestants bien au fait de la spécificité de ces recherches.
    Bon courage
    Pierre ROLLAND

    en réponse à : hiver 1709 #5551
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Les camisards survivant encore étaient extrêmement peu nombreux et c’était plus des individus isolés (Claris, Bonbonnoux, Corteiz …) que des groupes. Ils paraissent n’avoir guère plus mal supporté la rigueur de l’hiver 1708-1709 que le reste de la population (en tout cas on ne peut pas dire qu’il leur a porté un coup fatal). Au contraire, la misère générale qu’a entraîné cet hiver, a laissé penser aux camisards « de l’extérieur » qu’un soulèvement en serait favorisé, d’où la tentative d’insurrection de Mazel et de ses compagnons en Vivarais. Le calcul n’était pas très bon, et surtout la réaction des autorités fut plus rapide et vive qu’ils ne l’attendaient.
    Par contre, peu après cette tentative, la mort de Mazel et de Claris, fut, elle, le coup fatal porté à toute tentative de reprise d’une insurrection.
    Pierre ROLLAND

    en réponse à : le prédicant Noël Faucher #5753
    Pierre Rolland
    Modérateur

    Bonjour,
    Excusez-moi pour le retard de la réponse, mais nous avons subi l’arrivée de très nombreux messages indésirables et sans rapport avec le sujet du forum, et avons été obligé de l’interrompre le temps de mettre sur pied un nouveau système plus facilement controlable.
    Les Mémoires de Faucher, où plus exactement le récit qu’il a fait de sa vie clandestine en France au pasteur Antoine Court, est conservé à la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève, mais a été publié dans le Bulletin de la Société de l’Histoire du Protestantisme, volume XXX année 1881 pages 501 et 550.
    Vous pouvez télécharger le volume sur le site de Gallica.
    Son récit est passionnant, et parfaitement authentique : j’ai pu en contrôler plusieurs points avec d’autres sources d’archives.
    Tenez-nous au courant de vos recherches (et surtout de vos trouvailles!
    Pierre ROLLAND

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