Jean Cavalier au Mazelet

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  • #5072
    Anonyme
    Invité

    Nous sommes à la recherche de toutes informations et tous document faisant état de l’incursion au Mazelet (près d’Anduze) de Jean Cavalier et de sa toute jeune troupe de Camisards dans la nuit du 4 au 5 octobre 1702.

    Le Mazelet était à l’époque un prebytère où vivait Louis Duranc de Vibrac, prieur de Durfort et de Saint Martin de Sossenac. Le frère du prieur était le baron du lieu.

    Jean Cavalier en parle dans ses mémoires, Elie Salvaire son mémoire, ainsi que jean Dubosc dans son ouvrage monumental en 6 volumes sur la guerre des Cévennes.Nous avons déjà tous ces documents, mais il doit en éxister d’autres qui relatent cet événement qui constitua le premier fait d’armes de la toute nouvelle troupe crée par Jean Cavalier dans les basses Cévennes.

    tout renseignement nous serait utile.

    A charge de revanche.

    Bien cordialement

    #5073
    Pierre Rolland
    Modérateur

    A part ceux que vous citez, je connais un seul autre témoignage de l’époque sur « l’incursion » du Mazelet, c’est une lettre de Grégoire Vidal, prieur de Mialet (présentation Bernard Atger, Presses du Languedoc page 47) :

    « La nuit de mercredy dernier, ces malheureux vinrent de nuit à Durfort, qui est à une lieue plus bas qu’Anduze, à la droite sur le grand chemin qui va à Montpellier, où Mr le curé de St Martin demeure ; ayant frappé fortement à la porte, son valet luy vint dire qu’il y avoit au devant et à touts les costés de la maison, une grande quantité des gens armés, ce qui l’obligea à se lever, et voiant qu’il n’étoit pas en état de résister, quoiqu’il eut plusieurs fusils, et suffisamment de munitions, il fut obligé de leur ouvrir la porte, après leur avoir demandé la vie, ce qu’ils luy promyrent. Et dès qu’ils furent entrés ils luy dirent de rendre tous les fusils qu’il avoit et autres munitions ; ce qu’il fit sans hésiter. Cela fait, ils pillèrent et emportèrent tout ce qu’ils trouvèrent dans la maison, son argent, le calice et autres vases sacrés de l’église. M. l’abbé de Vibrac croioit en etre quite avec cela, mais il se vit à meme temps en état de mourir. On luy dit de se mettre à genoux, et de se préparer à la mort, ce qu’il fit en les suppliant de luy donner la vie, de la manière qu’on la luy avait promise ; ce qu’on luy accorda enfin, quoiqu’il y en eut, qui étoit un peu plus loin, qui crioit toujours qu’il le falloit faire mourir, etc. etc.

    Après cela, ils mirent le feu au palier qui se tenoit à la maison, afin de faire périr l’un et l’autre, ce qui seroit arrivé, si après le départ de ces malheureux, qui avoient pris le chemin qui conduit à l’église de St Martin, pour l’aller bruller, les paroissiens et habitants n’étoient venus en toute diligence pour empecher et garantir du feu la plus grande partie de la maison. Ces scélérats, après avoir brisé la porte de l’église, pillerent et brullerent tous les ornements de meme que le tabernacle et la chere, et renverserent l’autel. »

    Page 51 du meme ouvrage, reprise d’un récit à peu près semblable, avec cette précision :

    « Dès qu’ils furent entrés ils luy firent donner ses armes, plomb et poudre etc ce qu’il fit à la réserve de cinq fusils qu’il avoit à un autre endroit de sa maison, si bien mis à couvert qu’il n’y avoit pas d’apparence qu’on les put trouver  »

    A part ça, vous trouverez un autre récit (qui n’apporte rien de plus à ce que vous connaissez déja dans le Court, Histoire des troubles des Cévennes, livre II page 115 de l’édition originale (réédition prochaine aux Presses du Languedoc, publicité gratuite !).

    Il donne comme détail supplémentaire :  » cet ecclésiastique, qui de plus régala ses Hotes de quelques rafraichissements »

    Tenez-nous au courant de vos trouvailles!

    Pierre ROLLAND

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